Cette semaine, j’ai découvert le “Flux Libre Instinctif” à l’occasion d’une série de 3 webinaires proposés gratuitement par Mélissa Carlier, une kinésithérapeute de formation qui mène des recherches sur ce sujet depuis plus de 9 ans. J’avais vu passer la pub sur Instagram et ce que j’avais compris, alors, c’est que cette pratique était un moyen d’être en maîtrise de l’écoulement de ses règles (ce qui pouvait, entre autres, éviter le port de protections hygiéniques).
J’avoue que j’étais à la fois sceptique et curieuse. Sceptique, car j’avais déjà essayé, par moi-même, de retenir le sang de mes règles en serrant très fort mon périnée, comme quand on essaye de se retenir de faire pipi. Or, ça n’avait pas marché (alors même qu’une gynécologue m’avait dit que mon périnée était très musclé 💪).
Curieuse, car malgré tout, j’aime l’idée d’apprendre à être plus consciente de son corps et de gérer les choses “au naturel”. J’avais donc quand même bien envie de découvrir ce qu’était cette pratique du “Flux Libre Instinctif” et comment elle proposait de s’y prendre.
Cet article est une synthèse de ce que j’ai appris au cours de ces webinaires sur ce qu’est et ce que n’est pas le Flux Libre Instinctif, et comment ça fonctionne. Je recommande à toute personne menstruée (ou ayant des filles en âge de l’être) de découvrir ce concept 🤗.
Le Flux Libre Instinctif : une écoute du corps qui permet d’anticiper l’écoulement de sang
Le Flux Libre Instinctif ne consiste PAS à serrer très fort le périnée pour empêcher le sang de sortir
Contrairement à ce que je pensais avant les webinaires, le principe du Flux Libre Instinctif n’est pas de serrer très fort son périnée pour empêcher le sang de sortir. On ne peut pas raisonner avec le vagin comme on raisonne avec le fait d’uriner ou d’aller à la selle.
En effet, ce qui permet de se retenir d’aller aux toilettes, c’est le fait d’avoir des sphincters (des muscles dont la contraction et le relâchement permettent de fermer ou d’ouvrir le conduit concerné). Or, le vagin ne possède pas de sphincter. Et le périnée, à lui seul, n’est pas assez puissant (même lorsqu’il est très musclé) pour empêcher le sang de couler.
Le Flux Libre Instinctif propose de capter les signaux d’écoulement du sang afin de les anticiper
Le sang ne coule pas en continu
Contrairement à ce que l’on peut croire, le sang ne coule pas en continu et il ne “tombe” pas d’un coup, en quelques secondes, de l’utérus à la culotte.
L’écoulement se fait en 3 temps :
- L’utérus se contracte pour détacher l’endomètre (qui est ce dont le sang des règles est constitué) : c’est ça que l’on peut ressentir comme tension dans le bas du dos ou vers le pubis, car l’utérus contracté tire sur les ligaments arrière ou avant qui le maintiennent en place ;
- La partie d’endomètre qui s’est détachée descend par le col de l’utérus et vient se loger à son entrée, dans les “fornix” (des petites cavités de part et d’autre) ;
- Lorsque les fornix sont pleins, le sang commence à descendre dans le vagin doucement (les parois forment comme des petits dos d’âne qui freinent légèrement l’écoulement ; qui plus est, le sang de règles n’est pas aussi liquide que de l’urine, il est plus visqueux et épais donc il coule aussi plus lentement dû à ça). Il termine sa course en sortant du vagin.
Il se passe entre 30 et 45 minutes entre une contraction et la sortie du sang à l’extérieur du corps. Entre l’étape 1 de contraction et l’étape 3, le sang ne coule pas puisqu’il n’a pas encore cheminé. Après évacuation, il ne coule pas non plus tant qu’il n’y a pas eu de nouvelle contraction. Et il ne coulera pas avant 30 ou 45 minutes après une nouvelle contraction.
Le Flux Libre Instinctif, c’est aller aux toilettes pile au moment où le sang s’évacue naturellement
La méthode du Flux Libre Instinctif repose donc sur l’idée que, si l’on ressent la contraction, on peut anticiper que le sang va sortir 30 à 45 minutes plus tard. En s’organisant de manière à être aux toilettes à ce moment-là, on peut évacuer le sang dans les toilettes, au lieu de le laisser s’évacuer dans la culotte ou serviette (je reviendrai en fin d’article sur l’écoulement dans une coupe menstruelle ou un tampon).
Si ce n’est pas déjà le cas, avec la pratique et le développement de nos capacités sensorielles autour de cette zone, nous pouvons devenir capables de repérer ce signal de contraction. Mais plus que ça : de nombreuses femmes pratiquant le FLI (Flux Libre Instinctif pour les intimes 😁) développent la capacité de sentir où se situe le sang dans leur vagin, où il en est exactement de ce cheminement, ou encore une intuition qui fait que leur corps sait quand il faut aller aux toilettes pour évacuer le sang, sans avoir besoin de le sentir physiquement ou de mettre une alarme pour se rappeler d’y aller.
Comment “fluer” ?
Le Flux Libre Instinctif possède son verbe : fluer
“Fluer” est l’acte de libérer son sang volontairement. Plutôt que de dire “je vais évacuer le sang aux toilettes”, on peut donc dire “je vais fluer”.
Bien qu’ayant disparu pendant très longtemps du vocabulaire, ce terme a en réalité été employé dès l’Antiquité par Hippocrate (père de la médecine). Il a été remis au goût du jour par Mélissa Carlier, qui a également créé “Le Cercle des Flueuses” : une communauté de femmes qui choisissent de pratiquer le Flux Libre Instinctif.
Quand sont les bons moments pour aller “fluer” ?
Il existe 3 moments-clés pendant lesquels il est idéal d’aller fluer :
- Le matin au réveil (avec la pratique, le corps va développer de nouvelles capacités à capter les signaux en provenance de notre utérus et vagin : soit il va nous réveiller pour aller fluer, comme il nous réveillerait pour aller faire pipi, soit il va carrément stopper l’écoulement pendant la nuit ; dans les deux cas, il y a de grandes chances que du sang soit prêt à sortir au réveil, après quelques heures sans y aller) ;
- 30 minutes après une contraction : car c’est le temps de cheminement du sang entre son décollement de la paroi utérine et la vulve ;
- Quand ça fait 2h qu’on est dans la même position : car il se peut qu’on n’ait pas senti la contraction alors qu’elle a sûrement eu lieu dans ce laps de temps.
À force de pratique, le corps va presque attendre d’être aux toilettes pour fluer. C’est pour cela qu’on parle de “continence menstruelle” : c’est la capacité de notre corps à gérer l’évacuation de ce fluide, de la même manière que la continence urinaire est la capacité de notre corps à gérer l’évacuation (ou non évacuation, le temps de trouver des toilettes) de l’urine.
La position pour fluer
Fluer se fait donc aux toilettes (ou en pleine nature !) de manière à ce que le sang s’évacue directement dans les toilettes (ou sur le sol de la forêt, comme quand on fait pipi 😁).
Les deux idées phares sont :
- De faire en sorte que la zone soit ouverte et relâchée, afin que le sang ne rencontre pas d’obstacle pour sortir ;
👉 Il ne faut pas pousser sur le périnée (ce n’est pas bon de le faire forcer pour ça) mais au contraire, se détendre et le relâcher, afin que les parois vaginales soient moins serrées l’une contre l’autre et laissent plus facilement couler le sang.
👉 Cela aide d’avoir les pieds sur un tabouret pour créer un angle à 35° qui facilite l’évacuation, avec les jambes légèrement écartées pour une plus grande ouverture de l’entrée du vagin.
👉 Enfin, faire de petits mouvements du bassin peut aider l’écoulement.
- D’attendre un peu car la consistance du sang fait qu’il coule doucement (s’il avait fait 95% du chemin quand on se relève et qu’il parcourt les cinq derniers pourcents quand on est debout : ça terminera de s’écouler dans la culotte, c’est dommage, à ça 🤏 près).
Apprendre à fluer, c’est re-développer des capacités sensorielles perdues
On nous a appris à faire couler dans une protection, pas à sentir les signaux
Dans notre société actuelle, nous n’avons jamais appris à sentir ce qu’il se passe à l’intérieur de notre vagin ou de notre utérus. Le réflexe, dès que nous avons nos premières règles, est de nous expliquer de porter des protections hygiéniques et de les changer régulièrement.
Ce phénomène peut être comparé au fait d’apprendre aux enfants que c’est ok de faire caca dans la couche et qu’on les changera plus tard. Moi qui ne suis pas encore maman, je pensais que ça ne pouvait pas être autrement car je pensais que les enfants n’étaient pas en capacité de faire part de leurs besoins à temps. Encore moins les nourrissons qui ne savent pas parler.
Néanmoins, j’ai appris le principe de l’Hygiène Naturelle Infantile (HNI) qui consiste, pour les parents, à apprendre à capter les signaux qu’envoie naturellement le nourrisson lorsqu’il a besoin d’évacuer. Ça demande d’être très attentif et de bien capter les signaux. Toutefois, ça veut dire qu’il est possible de ne pas mettre de couche aux enfants et de leur apprendre, lorsqu’ils grandissent, à faire leurs besoins directement aux toilettes, plutôt que dans une couche.
De nouveaux neurones peuvent être créés pour mieux recevoir les signaux de cette zone
De la même manière, le corps d’une femme envoie des signaux lorsque le sang va être évacué. Or, comme on n’apprend jamais à y faire attention, c’est comme si on ne parlait pas cette langue. Le cerveau n’est pas habitué à faire attention aux signaux. Il a donc besoin d’être entraîné pour développer de nouveaux neurones qui sauront, eux, “entendre” ce qu’il se passe à l’intérieur de cette zone génitale. On entraîne le cerveau principalement en faisant l’effort de prêter attention à cette zone pendant nos règles. Progressivement, le cerveau va devenir capable de recevoir les signaux en provenance de cette partie du corps, de la même manière qu’il reçoit un signal quand la vessie est pleine ou l’estomac vide.
Fluer, c’est devenir “autonome menstruelle”
Dès l’apparition de nos premières règles, on nous apprend à être dépendantes des protections hygiéniques. Avant, on parlait de serviettes hygiéniques et de tampons. Ces dernières années sont apparues les culottes menstruelles lavables ainsi que les coupes menstruelles (ou “cups”). Pratiquer le FLI, c’est retrouver une autonomie menstruelle, en maîtrisant le “quand” le sang sort et en étant donc moins dépendantes de protections hygiéniques automatiques toute la journée.
J’ai moi-même eu des réticences face au Flux Libre Instinctif, avant d’être séduite. En discutant avec des copines, j’ai aussi pu connaître leurs réticences à elles. Cette section de l’article présente les avantages et désavantages de cette pratique, pour les porteuses de culottes menstruelles / serviettes, et pour les porteuses de tampons / coupes menstruelle.
Désavantages du Flux Libre Instinctif
Devoir penser à ses règles plutôt que de vivre sa vie
Dès nos premières règles, on nous inculque de mettre une protection puis de ne plus penser à nos règles. Et j’avoue que moi-même, j’adore l’idée de ne pas être limitée par mes règles. D’autant que je n’ai jamais eu des règles très douloureuses ni très longues. Elles n’ont jamais été un gros souci pour moi. Depuis toujours, il m’est donc relativement facile de faire passer cette période comme presque inaperçue.
Donc devoir y penser représente une contrainte pour moi.
Malgré tout, ce qui me paraît intéressant dans le FLI, c’est qu’on apprend à être en connexion et en maîtrise directe de ce qu’il se passe dans notre corps. Porter des protections devient alors une option, quelque chose de complémentaire, et plus quelque chose d’absolument central. On reprend du pouvoir en connaissant mieux notre corps et en choisissant si l’on souhaite porter des protections, sans en être 100% dépendantes.
Désavantages du Flux Libre Instinctif pour les porteuses de tampons et coupes menstruelles
De façon évidente, on ne peut pas fluer lorsqu’on porte un tampon ou une coupe menstruelle : la présence d’un corps étranger dans le vagin empêche de sentir le cheminement du sang et bloque son écoulement naturel.
Personnellement, j’utilise quasiment exclusivement une coupe menstruelle, que je vide une ou deux fois par jour. Ce que j’adore avec cette protection-là, c’est que :
- Je reste au sec ;
- Je me sens très libre car je ne la sens pas donc je peux faire ma vie sans problème, et je sais qu’il faut de nombreuses heures avant qu’elle ne soit pleine donc je suis tranquille pendant de gros laps de temps ;
- Il y a très peu de risque de tache puisque tout est contenu à l’intérieur. Avec le temps, j’ai appris à sentir si je suis sur un jour de règles abondantes (je vais alors parfois anticiper et la vider au milieu de la journée ou avant de me rendre quelque part, pour éviter qu’elle ne déborde au mauvais moment) ou non (je sais alors que je peux la garder toute la journée sans qu’elle déborde). J’ai aussi appris à sentir quand elle déborde (et à courir aux toilettes à ce moment-là si c’est le cas, pour éviter au maximum que le sang n’atteigne la culotte, ce que je n’arrive pas toujours à faire malheureusement) ;
- Je peux porter des strings ou des sous-vêtements moins épais qu’une culotte menstruelle (que je ne trouve pas ultra agréable car ça me donne parfois la sensation de porter une couche, à cause de l’épaisseur de la partie absorbante).
Pour moi qui suis utilisatrice d’une cup, je trouvais donc initialement des désavantages au Flux Libre Instinctif :
- Si je ne porte plus de cup, cela veut dire que je vais devoir faire davantage attention toute la journée au lieu de vivre ma vie sans penser à mes règles ;
- Le risque de tache sera plus important qu’avec la cup puisque le FLI n’est pas garanti 100% sans tache ;
- Pour cette raison, il est recommandé de porter une culotte menstruelle quand on pratique le FLI : ça veut dire un retour à la culotte menstruelle pour moi, qui préfère pouvoir porter le sous-vêtement que je veux.
Avantages du Flux Libre Instinctif
L’avantage du Flux Libre Instinctif pour les porteuses de culottes menstruelles ou serviettes hygiéniques
Il est difficile de promettre que 100% du sang peut être évacué dans les toilettes avec la pratique du Flux Libre Instinctif, ou qu’il n’y aura jamais de tache sur les sous-vêtements. Car, comme il n’y a pas de sphincter, si le sang coule, il coule. Si on rate le signal et que le sang arrive jusqu’à la sortie, il est trop tard.
Toutefois, apprendre à fluer peut permettre de vider ~80% du sang aux toilettes. L’avantage, pour celles qui ont l’habitude de porter des culottes menstruelles lavables ou des serviettes hygiéniques jetables, est que cela permet de réduire drastiquement la quantité de sang déversée dans les protections. On peut ainsi avoir besoin de les changer beaucoup moins souvent ou avoir moins cette sensation de baigner dedans.
Accompagner la “purge” mensuelle par une sensation d’évacuation physique
Pourtant, il m’est arrivé, lorsque je suis chez moi les jours de règles (ce qui est très souvent le cas vu que je travaille à domicile), de porter ma culotte menstruelle plutôt que ma cup car, étrangement, j’aime bien sentir le sang s’évacuer. Peut-être que c’est naturel au final de ne pas le bloquer. J’associe ma période de règles à une “purge” : c’est le moment du mois où je termine de me débarrasser du passé dont je ne veux plus et où je prépare mes intentions pour le cycle d’après. Sentir le sang s’évacuer, c’est comme sentir physiquement cette “purge”. Comme si le sang emportait avec lui ces choses dont je veux me débarrasser à l’intérieur de moi.
Le FLI permet d’anticiper l’évacuation plutôt que de la faire en urgence
Il m’est aussi arrivé, puisque je suis à domicile, de sentir que le sang commençait à s’évacuer, et de courir aux toilettes à ce moment-là, pour en avoir moins dans la culotte ensuite. Quelque part, j’ai donc naturellement cherché à évacuer le sang naturellement, aux toilettes.
La seule différence avec le FLI c’est qu’avec ce dernier, on sait / anticipe quand le sang va sortir. On n’est donc pas pris par surprise, à devoir courir aux toilettes en urgence.
Apprendre le FLI, c’est comme apprendre à conduire : au début, on est bombardé d’infos, puis tout devient automatique avec le temps
Ce que disent aussi les femmes qui pratiquent le FLI depuis un moment, c’est que c’est comme apprendre à conduire : au début, on doit penser à mille choses (passer les vitesses, regarder dans le rétro central, puis de gauche, puis l’angle mort, mettre son clignotant…). Puis, à force de conduire, on prend l’habitude et tout ça devient des automatismes auxquels on n’a plus besoin de penser. On devient capable d’écouter la musique et parler avec des passagers en même temps qu’on fait toutes ces choses-là, alors que c’était impossible au début.
Pour l’apprentissage du FLI, c’est pareil : au début, ça demande de l’attention, du temps et de l’énergie pour apprendre. Mais ensuite, tout ça devient des automatismes car on sent naturellement les sensations. De la même manière qu’on sait quand on a envie d’aller aux toilettes pour faire pipi, tout simplement.
La clé, au cours de l’apprentissage, est d’être douce avec soi-même, de ne pas se culpabiliser de ne pas y arriver tout de suite. Il faut se placer dans une posture d’observatrice curieuse qui explore quelque chose de nouveau, sans pression de résultat, sans attente / objectifs.
Réduction des cycles et des douleurs
D’après des témoignages, la pratique du Flux Libre Instinctif pourrait réduire la durée des cycles ainsi que des douleurs. Cela s’expliquerait par le fait qu’avec le FLI, on est “à l’écoute” de son corps, et en co-travail avec lui, plutôt qu’en lutte contre ce qu’il nous fait subir.
Attention toutefois, le FLI ne guérit pas l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou autres difficultés de cette sorte. Il ne promet pas un “zéro douleur” pour les personnes qui ont ces difficultés particulières.
Conclusion : moi j’ai envie d’essayer
En tant qu’utilisatrice de la coupe menstruelle, ma première réaction était de trouver contraignant l’idée de devoir porter une culotte menstruelle “au cas où” (plutôt que le sous-vêtement que je veux) et de devoir penser, toute la journée, à aller aux toilettes au bon moment pour l’évacuation du sang.
Malgré cela, j’ai fini par être séduite. Peut-être est-ce parce que ces dernières années, j’ai commencé à avoir une approche différente de mes règles, à les considérer davantage et à en faire une période spéciale, presque sacrée. C’est arrivé au cours des dernières années lorsque j’ai découvert les principes du livre Lune Rouge, qui explique que notre cycle comporte 4 phases, qui apportent chacune leur énergie.
Ce concept m’a permis de comprendre mes variations d’humeur et d’énergie au cours du mois. J’ai appris à surfer sur ce cycle féminin plutôt que de le subir. C’est ainsi que j’ai appris à aimer ma phase de règles, qui est non seulement celle qui invite au repos et à la paix, mais aussi celle pendant laquelle je me sens la plus connectée à mon intuition.
Ce qui me plaît dans le Flux Libre, c’est l’idée de pouvoir aller encore plus loin dans ma connexion à moi-même et à mon corps pendant cette période. Je trouve que les règles sont un phénomène fascinant et puissant car il est le point central de la création de la vie, de la naissance de tout humain. En tant que femme, tout notre corps est régi par les fluctuations d’hormones que nous vivons au cours d’un cycle. Plutôt que de lutter contre, moi j’ai décidé d’embrasser cela. Car on peut trouver un cadeau dans chacune de ces périodes. Les règles, comme les autres. Mais puisqu’on me propose une exploration supplémentaire des règles, grâce au Flux Libre Instinctif, moi j’ai envie de la tester.
Je me sens fascinée par ces capacités sensorielles que l’on peut développer, ces nouveaux neurones que le cerveau peut fabriquer pour mieux sentir les signaux de cette zone. je trouve que cette zone du corps est au centre de mon corps de femme et, pour cela, j’ai envie de lui prêter une attention particulière.
J’ai envie de prêter attention à l’ensemble de mon corps. Mais je considère que cette zone-là, c’est celle qui fait que je suis une femme. Or, depuis que j’ai passé la barre de la trentaine, je ressens un appel en moi à embrasser de plus en plus ce que c’est que d’être une femme (car c’est comme cela que je me sens et que je me définis, en partie, dans ce monde ; bien sûr, il s’agit de mon expérience personnelle en tant que “femme née femme qui a envie d’embrasser ce qu’être une femme veut dire pour ELLE” et en aucun cas le but de mon propos n’est de dire que l’on ne peut pas se sentir femme / être une femme sans ces attributs-là, ou que l’on ne peut se sentir homme malgré ces attributs 😊).
Avec tout cela, j’ai décidé de rejoindre l’Académie du Flux Instinctif de Mélissa Carlier. Il s’agit de cours vidéos + masterclass mensuelles + un groupe d’échange avec d’autres femmes qui souhaitent apprendre à fluer. Je ne suis pas affiliée mais je te partage le lien (ci-dessus) au cas où tu souhaites aussi te lancer dans cette exploration avec nous. 😊