En octobre 2024, au détour d’un autre projet, j’ai rencontré (par téléphone) un entrepreneur qui m’a dit qu’il serait ravi de m’aider pour des questions business, ou même pour collaborer, un jour. Lui-même ayant déjà plutôt bien réussi financièrement et avec ses activités entrepreneuriales.
Lorsque j’ai commencé à plancher sur mon projet de coliving dans une maison de maître à Montpellier, j’ai donc pensé à lui pour me donner son avis sur ce projet, d’un point de vue global.
Cet article est divisé en deux parties :
- Les conseils de l’entrepreneur
- Ce que j’ai pensé suite à ces conseils
Créer un coliving : les conseils de cet entrepreneur pour mon projet de coliving & ses activités annexes
1. Me concentrer sur l’activité principale qui pourrait rapporter la majorité de l’argent pour faire vivre le projet : le coliving
Sa première réaction, face à toutes mes idées, a été de trouver qu’il y avait beaucoup de choses.
Il ne m’a pas dit d’abandonner toutes les autres idées (qu’ils trouvent intéressantes par ailleurs) mais de commencer par me concentrer sur l’activité principale, histoire de sécuriser les entrées d’argent.
Pour cela, il m’a conseillé de me concentrer sur le coliving, qui est un modèle que les banques connaissent bien car il se rapproche de l’immobilier locatif.
Les investisseurs (notamment banques) ont besoin d’être rassurées par une certaine unité et un truc simple à comprendre.
2. Mener une étude de marché plus approfondie autour de cette activité de coliving pour estimer
Voici les questions qu’il m’a conseillé de me poser :
- Vérifier qu’il y a une demande de façon théorique, dans cette ville :
- Est-ce qu’y a des colivings à Montpellier ?
- Dans le quartier dans lequel je veux m’établir ?
- Dans les autres quartiers ?
↣ S’il n’y en a pas, c’est peut-être qu’il n’y a pas de demande et donc ça pourrait être un red flag, il y a des questions à se poser.
↣ S’il en existe :
- Regarder ce qui se fait pour m’aider à structurer une offre :
- Comment sont-ils structurés (plutôt luxe ou abordables ; avec des thématiques : écologie, autre) ? Quels types de biens sont loués ?
- Comment sont structurées les finances : Combien y a-t-il de chambres disponibles ? Combien les gens sont prêts à payer pour un coliving ? Quel est le revenu mensuel ? Les charges ? (grosses masses, sans rentrer dans les détails).
- Vérifier qu’il y a de la demande réelle car c’est ça qui va rassurer des investisseurs :
- Combien de personnes seraient intéressées ?
- Comment on les trouve / comment on recrute les gens pour venir dans le coliving ?
- Apport financier personnel : Toi t’es prête à mettre combien sur la table ? Lui, s’il devait investir dans un projet, il regarderait combien la personne est prête à investir dans le projet elle-même.
“Une fois que t’as cette base-là, tu pourras commencer à réfléchir à d’autres éléments. Notamment la levée de fonds : on pourra en reparler, je pense que c’est un peu tôt. Déjà, il faut faire le premier draft avec les grosses masses. Voir en combien de temps t’arrives à rembourser un bien à 1,2M, poser des bases solides.”
3. Pour réduire l’investissement : ne gérer que l’exploitation, sans acheter le bien
Plutôt que d’ACHETER le bien et d’y créer cette activité de coliving, je pourrais simplement LOUER un bien et y fournir le service de coliving.
Peut-être avec de la rénovation pour rendre le lieu adapté à l’activité.
Dans ce modèle, tant que les revenus de la location (ce que payent les colivers) sont supérieurs aux frais, on est sur un cash-flow positif.
D’après lui, les banques me suivraient plus facilement.
Car alors, le coût ne serait que de quelques dizaines de milliers d’euros par an au lieu d’1 million.
Créer un coliving : ce que j’ai pensé suite à ses conseils
1. Le coliving est justement l’activité principale de ce projet
Je n’ai pas été déçue qu’il me suggère de me concentrer en priorité sur le coliving, dans le sens où, de toute façon, dans mon projet initial, c’est avant tout un coliving que je veux créer dans cet espace.
C’est ensuite seulement que j’y ai vu l’opportunité d’y importer mes autres projets, comme la boutique d’occasion, l’atelier de réparation, les événements et le café.
J’aimerais quand même les faire aussi car le projet aurait moins de sens sans eux, mais je comprends que le coliving est l’activité principale.
2. Je vais donc effectivement commencer par me concentrer sur l’étude des chiffres du coliving, avant de creuser les autres activités
Je me suis donc simplement dit que, pour ce qui est de l’étude de marché et la préparation du Business Plan, j’allais mettre mon énergie en priorité là-dessus, avant de creuser les autres activités pour le Business Plan.
Ce conseil sera d’ailleurs renforcé par mon ami promoteur immobilier, qui m’a également conseillé de réfléchir avant tout à la rentabilité du coliving.
3. Dans mon projet, le lieu y est pour beaucoup, donc pas sûre de vouloir de la solution de location
Toute ma motivation et l’énorme énergie et audace que je suis prête à mettre dans ce projet tiennent au fait que j’ai eu un coup de cœur sur le lieu.
Effectivement, je ne ressens pas le besoin de posséder absolument le lieu. En ce sens, je pourrais être simplement exploitante.
En revanche, c’est CE LIEU-LÀ qui m’intéresse.
Par ailleurs, ce que je veux, c’est ne pas avoir un statut de simple exécutante / employée dans le projet. Je souhaite détenir des parts, être “fondatrice” et avoir mon mot à dire sur les décisions.
Conclusion
Ce tout premier retour m’a permis de comprendre que ma priorité doit être de me pencher sur le Business Plan de la partie Coliving de l’activité. Et que des solutions sont possibles pour ne pas forcément prendre en compte la gestion immobilière du projet.
Découvre les conseils que j’ai reçus des autres personnes contactées.