L’écologie personnelle, c’est prendre soin de soi de façon à ne pas épuiser ses ressources internes (énergie, émotion, charge mentale, envie), de la même manière que l’écologie traditionnelle prend soin de l’environnement / la planète pour ne pas épuiser ses ressources (biodiversité).
Respecter son écologie personnelle, c’est respecter les rythmes et fluctuations qui sont les siens et pas ceux suggérés ou imposés par un cadre externe.
L’écologie personnelle est un mode de vie transverse à tous les pans de l’existence : travail, relations, loisirs… Respecter son écologie personnelle dans chacun de ces pans de vie, c’est toujours être à l’écoute de soi, de ses besoins, et faire en sorte de les respecter.
L’écologie personnelle est un acte d’amour de soi. C’est privilégier ce qui nous fait du bien à nous pour être dans le plus grand bien-être possible, dans sa vie globale et au quotidien (sans que ce soit au détriment des autres).
Les 6 besoins que l’on peut écouter pour son Écologie Personnelle
Besoin #1 : Fluctuations d’énergie
Notre énergie n’est pas constante. Ne pas respecter les fluctuations, c’est se forcer à travailler, être productif, faire certaines choses, dans un moment où l’on a en fait besoin d’autre chose (souvent du repos physique ou mental, un bol d’air frais ou un temps hors des écrans).
À force de ne pas écouter ces besoins énergétiques, on rend notre corps malade. On peut littéralement tomber malade, développer des tensions dans le dos ou d’autres douleurs psychosomatiques.
Tous ces symptômes sont le signe que l’on est déjà allé un peu trop loin. C’est une invitation à ralentir, se reposer, ne pas se forcer à être productif à ce moment-là.
L’énergie fluctue au fil de la journée : on a souvent une jauge d’énergie plus remplie le matin que le soir.
Elle fluctue au fil du cycle menstruel (surtout pour les femmes qui ne prennent pas la pilule) : certaines semaines, les hormones nous remplissent d’énergie et d’autres, au contraire, elles nous la retirent.
Elle fluctue au fil des saisons : certaines saisons sont remplies d’énergie et de nouveaux projets (printemps), d’autres invitent à profiter de la vie (l’été), d’autres à introspecter (automne) et d’autres à se reposer (hiver).
Elle fluctue aussi en fonction de notre alimentation, notre activité physique et le type de tâches que l’on fait : quand on passe 3h à travailler intensément sur un projet qui demande de la ressource intellectuelle (comme écrire un article, créer un programme…), c’est normal que notre cerveau soit fatigué, qu’il ait besoin de repos et que l’on ne puisse pas faire ce type de tâches pendant 8h par jour.
Besoin #2 : Émotions (boussole de bien-être)
Les émotions sont une de nos boussoles internes de bien-être et d’épanouissement.
Chaque émotion nous montre ce qui nous convient ou non :
- La colère montre des limites ou des valeurs enfreintes (elle vise à nous ramener vers la paix) ;
- La tristesse montre quelque chose qui nous manque, un besoin non comblé (elle vise à nous ramener vers la joie) ;
- La jalousie nous montre quelque chose que l’on convoite (elle vise à nous aider à nous bouger pour l’obtenir) ;
- La frustration nous montre quelque chose que l’on pensait obtenir, ou plus rapidement, et qui n’a pas eu lieu (elle invite à revoir ses objectifs de façon réaliste ou à changer la façon dont on cherche à les atteindre) ;
- La joie nous montre ce qui nous convient.
Les émotions ont besoin d’être entendues. Si elles sont refoulées, cela ressort d’une autre façon : sensation d’être blessé et piqué (déclenché par un événement, une parole…), maux physiques, schéma répétitif désagréable dans notre vie (échecs, attirer des personnes qui ne nous font pas du bien…).
Plus vite on écoute les émotions, plus vite elles sont traitées et disparaissent. On passe un sale quart d’heure au lieu de passer une sale vie.
On n’a même pas besoin de comprendre le message de l’émotion pour la ressentir. La vivre et la ressentir suffit déjà à la traiter. Le mental pourra rattraper ensuite et en tirer la conclusion qu’il voudra.
Besoin #3 : Envies / Non-envies
Les non-envies sont des signes à écouter
Je ne crois pas trop à la procrastination et à la flemme. Je pense que lorsqu’on n’a pas envie de faire un truc, c’est qu’il y a une bonne raison derrière. Même si cette raison est en réalité une croyance limitante, une peur ou un blocage qui s’est développé à cause d’une expérience passée.
Dans tous les cas, se forcer à aller dans une direction, quand notre être entier nous dit qu’il n’a pas envie d’y aller, c’est se faire violence et ne pas respecter son écologie personnelle.
L’écologie personnelle, ici, c’est reconnaître la non-envie, l’accepter et trouver une voie différente qui nous convient mieux. Ou bien, si on voudrait vraiment réussir à aller dans cette direction, prendre le temps de travailler sur ses croyances / blocages, pour que ce qui encombrait la voie soit enlevé et qu’on puisse enfin y aller.
Les peurs qui nous bloquent sont souvent irrationnelles, mais l’irrationnel est la partie compliquée de nous. Faire preuve de compassion envers la part de soi qui a peur, ça, c’est de l’écologie personnelle. L’écouter ne signifie pas qu’on continuera d’avoir peur. Au contraire, c’est ouvrir la porte à pouvoir guérir de cette peur, la dépasser.
Les envies sont à suivre
S’empêcher de faire les choses qu’on a vraiment envie de faire, ce n’est pas respecter son écologie personnelle. C’est aller à l’encontre de soi. Les élans, les envies sont exactement le but de la vie, ce qui nourrit notre âme. Les bloquer, c’est s’empêcher d’accéder au bonheur.
Besoin #4 : Stress / Charge mentale
Je classe le stress dans une catégorie différente des émotions. Ce n’est pas vraiment une émotion mais plutôt le résultat d’une surcharge.
Cependant, comme les émotions, il est un indicateur que quelque chose ne va pas. Lorsque l’écologie personnelle est respectée, on ressent un calme intérieur, une forme de paix. Le stress est le signe que l’on a beaucoup à faire et la sensation qu’on ne sera peut-être pas capable de tout accomplir (ou à temps).
Cela peut être dû à des circonstances externes – un boss qui en demande trop, un partenaire de vie pas très soutenant sur les tâches du quotidien – ou internes – s’en demander trop à soi-même par rapport aux ressources (temps, énergie, outils) dont on dispose.
Quand on ne reconnaît pas son stress ou sa charge mentale et qu’on les endure trop longtemps, on va vers des situations de burn-out, on développe des maux psychosomatiques. Le corps nous avertit et si l’on n’écoute pas les avertissements pendant trop longtemps, il fait en sorte qu’on n’ait plus le choix (comme ne plus réussir à réfléchir / travailler ; tomber gravement malade…).
Faire preuve d’écologie personnelle dans ce cas peut ressembler à ça :
- Reconnaître qu’on est actuellement stressé et se faire la promesse à soi-même qu’on ne va pas laisser cette situation durer plus d’une semaine ;
- Faire une liste de tout ce qui nous stresse et chercher activement à réduire l’anxiété (accepter d’abandonner certaines tâches ; en confier une partie à une autre personne ; chercher des solutions à celles pour lesquelles on n’en avait pas…) ;
- Prioriser le plus important à faire en premier et reléguer à plus tard les tâches secondaires ;
- Voir à la baisse le taux d’exigence que l’on s’impose, soit sur certaines tâches, soit sur le fait de devoir faire tout ça en même temps ou à ce moment-là.
Besoin #5 : Corps (faim, soif, sommeil)
J’aurais peut-être dû commencer par là car c’est la base de notre corps humain. Les premiers besoins auxquels on a besoin de répondre sont : la faim, la soif, le sommeil.
Ça paraît être une évidence mais parfois, une fluctuation d’énergie ou un petit mal-être sont simplement liés à ça. Parfois, on peut extrapoler en se disant qu’on est flemmard, qu’on manque de motivation, qu’on est toujours fatigué. Mais une banane et fermer les yeux 5 minutes auraient suffi à nous remettre sur les rails !
Il est plus difficile de réfléchir, travailler et faire quoi que ce soit quand on n’a pas répondu aux besoins primaires. D’ailleurs, c’est ça qui m’a beaucoup aidée à éviter des crises d’angoisse après la première que j’avais faite en 2021.
Besoin #6 : Désirs d’âme (nourrir, épanouissement, désirs profonds)
Enfin, j’appelle “désirs d’âme” ce qu’on veut vraiment au fond de nous. Les “envies” citées plus haut peuvent entrer dans cette catégorie mais les désirs d’âmes sont plus larges que ça.
Ici, il s’agit de se poser la question de ce qui pourrait nous permettre d’être profondément épanouis. Ça touche les grands projets de vie comme le choix d’un travail qui nous permet de nous épanouir ; le choix d’un cadre de vie dans lequel on se sent bien (ville, appartement, proximité avec la nature, degré d’interactions possibles avec les gens…) ; le degré et le type de vie sociale qui nous nourrit ; les activités hors travail qui nous permettent de nous aérer, de bouger, de relaxer le mental, de nous amuser ; le contenu de notre vie sentimentale ; l’état de nos finances…
L’écologie personnelle, ce n’est pas seulement le bien-être au quotidien. Prendre soin de soi c’est aussi prendre soin de son âme et de ce qui la nourrit profondément. Le reste est en fait accessoire. Si on est dans un travail qu’on déteste et qu’on rêve de quitter, on aura beau faire tout ce qu’on veut, notre âme sera en souffrance.
Les désirs d’âme devraient être la priorité, quand on cherche à se sentir mieux dans sa vie.
Comment écouter et respecter son écologie personnelle
Rejeter les injonctions au profit de son écologie personnelle
Le monde du travail est le premier lieu d’injonctions. On nous demande d’être tous les mêmes, d’accepter le même cadre de travail, la même façon de travailler. Alors que nous avons tous des besoins différents.
Écouter son écologie personnelle dans le travail, c’est accepter qu’on n’est pas obligé de suivre le modèle “je travaille la semaine puis je me repose le week-end”. Peut-être qu’on préfère travailler tous les jours mais que le matin. Ou qu’on préfère travailler 3 jours par semaine et faire autre chose les 4 autres jours (évidemment, tout cela est plus simple quand on est entrepreneur et qu’on peut choisir comment on organise sa vie).
On n’est pas non plus obligé de travailler 8h par jour, ou le même nombre d’heures tous les jours. Peut-être qu’on préfère travailler 3h en mode “Deep Work” et faire autre chose le reste de la journée. Peut-être qu’il y a des jours où on travaille 10h parce qu’on est à fond et qu’on a une énergie de ouf, et qu’on prend systématiquement un jour off le lendemain pour se remettre de tout ce travail.
On n’est pas obligé d’utiliser des plans, des stratégies. Peut-être qu’on est plus fait pour un entrepreneuriat intuitif.
On n’est pas obligé d’utiliser les méthodes de vente à la mode. Ce n’est pas parce que c’est la tendance, ou que ça a super bien marché pour d’autres, qu’on doit faire la même chose. Peut-être qu’on a une manière de vendre plus intuitive, plus naturelle.
Les injonctions sont aussi présentes ailleurs que dans le travail. Par exemple, on peut ressentir une injonction à être en couple car la société donne l’impression que l’amour est LE truc à rechercher dans la vie. Alors qu’on est peut-être mieux célibataire, ou davantage fait pour du polyamour.
Connaissance de soi : apprendre son fonctionnement au travers de différents outils
Apprendre à identifier ses besoins à soi, hors des injonctions, peut se faire par la simple observation de ce que l’on ressent : si je ressens “je n’ai pas envie”, je peux simplement me demander “Qu’aurais-je envie de faire à la place ?”.
Cette simple question peut aider à trouver toutes les réponses, tant pour l’écologie personnelle du quotidien (organisation de vie et de travail, communication avec les gens) que pour l’écologie personnelle globale de notre vie (travail épanouissant, relations épanouissantes…).
Toutefois, ça peut aussi beaucoup aider, pour ceux qui se sentent attirés par ça, d’apprendre à se connaître au travers d’outils de connaissance de soi. En voici quelques exemples :
- Design Humain
- Astrologie
- Numérologie (numéro du chemin de vie)
- Ennéagramme
- MBTI
- Process Communication
Les 3 derniers sont basés sur la personnalité. Les 3 premiers sont plus ésotériques, basés sur notre date / heure de naissance et nous donnent des indications sur qui l’on est dans notre âme, avant conditionnement par nos expériences humaines.
Moi j’appelle ça des “matrices” : ce sont des façons de se voir, de découvrir des facettes de qui nous sommes. Se découvrir au travers de ces outils permet de reconnaître des parts de nous, des choses qui nous font plus de bien ou ne nous conviennent pas. Ces matrices sont un support pour nous aider à explorer qui nous sommes et mieux respecter notre nature et nos besoins de ce fait.
Ne pas étouffer les émotions
Ne pas étouffer les émotions avec la cigarette
À l’époque où je fumais, j’utilisais la cigarette pour étouffer certaines émotions désagréables et certains signes de ce dont j’avais besoin : dès que j’étais contrariée, frustrée, stressée, fatiguée, triste, je fumais. La cigarette était mon amie et ma béquille. J’avais besoin de sentir la fumée me brûler un peu la gorge pour être satisfaite. J’avais l’impression que la fumée descendait dans mon estomac (ce qui n’est pas du tout le cas mais c’était la sensation) et venait tasser tout ce que je ressentais bien caché sous ce brouillard, à l’intérieur de moi.
C’est une manière malsaine de faire face à ses émotions (enfin justement : on n’y fait pas face, on les tasse !). Lorsque la cigarette est la réponse aux émotions, on s’empêche de les sentir réellement et de comprendre le message qu’elles ont à nous transmettre. On cherche, à chaque cigarette, à ressentir “l’émotion de la cigarette” : ce soulagement que l’on ressent lorsqu’on aspire la fumée et qu’on s’accorde ces 5 minutes pour soi.
Ce soulagement donne l’impression de se faire du bien par rapport à la véritable émotion désagréable qu’on était en train de ressentir. Mais en réalité, ce soulagement est celui du manque créé par la dépendance physique (puis psychologique) à la cigarette. Ce besoin répété de soulager le manque crée du “bruit” autour de nos vraies émotions.
Ce bruit vient brouiller la boussole et rend plus difficile le traitement de nos vraies émotions, en plus du fait que la nicotine augmente le taux de cortisol dans le corps et donc le stress. Par ailleurs, cet état de manque répété entre chaque cigarette crée un stress psychologique. Le stress de la cigarette rend plus compliqué le traitement sain de nos émotions au jour le jour.
Si un jour tu décides d’arrêter de fumer, je te recommande mon article “Comment J’Ai Arrêté De Fumer (Durablement)”.
Ne pas étouffer les émotions avec la nourriture
C’est pareil avec la nourriture.
Bon, je ne veux pas transformer cet article en liste d’injonctions et de choses à ne pas faire. Je sais que c’est difficile, je suis passée par là et c’est encore le cas avec la nourriture.
Mais on a aussi tendance à traiter nos émotions avec la nourriture. Peut-être pas tout le monde mais moi je fais partie de ceux qui ont tendance à le faire.
En plus de la cigarette, j’ai souvent trop mangé, de façon incontrôlable, parce que j’avais besoin de sentir mon estomac complètement plein à craquer. Une manière de remplir la sensation de vide en moi.
J’ai aussi beaucoup utilisé la nourriture comme réconfort (face à de la tristesse, du stress, une période difficile). Même de manière saine, la nourriture joue ce rôle-là. Le but de l’alimentation n’est pas d’être toujours sur un sans-fautes où on ne fait jamais aucun écart, où on ne mange jamais rien de sucré ou de transformé.
Certains aliments ont ce pouvoir de réconfort émotionnel et ce n’est pas forcément une bonne chose de s’en priver. Mais tout se joue dans la quantité, l’exagération, le fait de répéter l’acte trop de fois d’affilée et le fait de ne pas réussir à s’arrêter une fois qu’on commence.
De façon générale, je dirais qu’il ne faut pas chercher à couper les sources de réconfort. Car c’est qu’on en a besoin. Mais il ne faut pas que les sources de réconfort empêchent d’aller voir ce qu’il se passe, de ressentir véritablement l’émotion et de choisir quoi faire pour s’aider soi-même face à cela, autrement que par la source de réconfort rapide.
Apprendre à pleurer
Une vérité sur moi : cette semaine, c’est la première fois que j’ai pleuré devant des proches, au téléphone, en réel et en visio en pleine rue (lieu public). Première fois depuis l’âge adulte (33 ans) j’entends. Ou même ado.
Quand j’étais plus jeune, je me rappelle que j’étais très fière de ne jamais pleurer. J’ai dû pleurer quand j’étais vraiment petite, mais pas entre mes 7 et 16 ans je dirais.
Ça a été un long processus pour moi de débloquer ça au fur et à mesure. J’ai d’abord pleuré par empathie devant des scènes touchantes, puis j’ai appris à me lâcher et réussir à pleurer seule chez moi et là, j’ai été moi-même surprise de voir que j’arrivais à pleurer devant d’autres personnes, c’est complètement nouveau !
Je pense que c’est dû à l’intensité des émotions (je viens de me séparer 💔) et au fait que cette relation elle-même m’a aidée à baisser la garde, à faire tomber mes murs, à être plus dans l’émotion et me lâcher un peu plus avec d’autres personnes.
En tout cas, ce que je veux dire c’est que contenir les larmes n’est pas très bon. Pleurer est un système d’auto-régulation du système nerveux. C’est le moyen pour le cœur de faire le deuil.
Parfois, pleurer, c’est juste apaiser un cerveau en surchauffe (épuisement mental).
Quoi qu’il en soit, les pleurs ne sont pas juste un indicateur qui permet de savoir qu’on est triste ou en surcharge. L’acte de pleurer EST la première solution pour aller mieux face à ça. Empêcher les pleurs, c’est empêcher le mieux-être de venir.
Il peut venir, mais on aura tassé quelque chose de non résolu en soi et ça, ça crée comme une petite poubelle non vidée en soi. Ça peut resurgir plus tard et ça met de l’ombre au bien-être.
On peut vivre avec. Preuve en est ma propre expérience. Mais je me sens mieux aujourd’hui que j’arrive davantage à pleurer et évacuer ainsi ce type d’émotion.
Être réaliste dans ce qu’on se demande
Respecter son écologie personnelle, ce n’est pas seulement écouter comment on se sent, c’est aussi accepter de créer un rythme qui correspond à ce qu’on ressent.
C’est accepter qu’on n’est pas une machine qui peut travailler 12h par jour. C’est accepter que la journée contient un nombre d’heures limitées et que ce n’est pas parce qu’on a une to do list à rallonge qu’on va pouvoir en faire davantage.
Plus important encore que le temps dont on dispose : l’énergie. On a une énergie limitée, dont la jauge descend au fil de la journée. Il est irréaliste d’attendre de soi-même de faire plus que ce que notre temps et notre énergie (et notre état émotionnel) nous permettent.
Respecter son écologie personnelle requiert d’accepter ces limites-là. Les dépasser, c’est aller vers des formes d’épuisement et de mal-être. Maintenir le bien-être, c’est reconnaître ces limites et s’organiser autour d’elles.
Moi j’aime bien dire que je “surfe” sur mes vagues, sur mes fluctuations, que ce soit mes élans (envies / pics d’énergie) ou mes moments “sans” (creux d’énergie, envie de rien).
Quand on utilise des to do list à rallonge qu’on ne termine jamais, on crée une sensation d’échec, de ne pas être suffisamment capable. Alors que c’est juste que ce n’était pas faisable, par n’importe qui à part une machine.
Quand on vise la perfection, on se fait du mal. En écologie personnelle, on cherche à être soi plutôt que la perfection.
Quand on accepte d’écouter ses rythmes naturels et son écologie personnelle, on redéveloppe son estime de soi, sa satisfaction d’avoir accompli ce qui était réaliste. Et si ce n’est pas le cas, on peut avoir de la compassion au niveau de la raison pour laquelle ce n’est pas le cas : on a des fluctuations et c’est comme ça, c’est pas grave, ça se lisse sur plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois.
Faire attention à son discours intérieur
De la même manière qu’on peut s’en demander beaucoup (voir point précédent), on peut avoir une façon de se parler qui ne va pas avec le principe d’écologie personnelle.
L’écologie personnelle, ce n’est pas juste une organisation, ce n’est pas juste accepter par dépit l’inévitable et créer des choses dans son monde externe.
C’est un rapport à soi, c’est la compassion qu’on se montre à soi-même, c’est la compréhension qu’on développe de nos besoins, de ce qui nous fait du bien ou du mal.
La façon dont on se parle intérieurement compte.
L’idée de l’écologie personnelle ici, c’est d’être son / sa propre meilleur·e ami·e : comment te parlerait ta meilleure amie face à la situation que tu es en train d’endurer ? Et toi, que lui conseillerais-tu ?
On a tendance à être beaucoup plus bienveillant envers les autres qu’envers soi-même, tendance à être très auto-exigent (peut-être pas tout le monde mais moi, je fais partie de ces gens-là).
Mal se parler (par exemple : “tu es nulle, tu n’as même pas été capable de terminer ta to do list du jour”), c’est se faire du mal.
Conclusion : à retenir
L’écologie personnelle, c’est chercher à arrêter de s’infliger des choses qui ne nous font pas du bien, que ce soit des méthodes, des outils, des cadres, ou des discours internes.
C’est prendre soin de soi-même à tous les niveaux : mental, émotionnel, corporel, âme, énergie…
On cherche l’adaptation du cadre externe à nous plutôt que de nous au cadre externe. Et pour cela, il faut apprendre à connaître ses propres besoins. Soit par la simple question “Que voudrais-je à la place de cette chose qui ne me convient pas ?”, soit en apprenant plus activement à se connaître au travers des outils cités dans cet article.
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